Entretien exclusif avec M. Pierre Jean COULON : Vice-Président et Co-fondateur de l’Ordre des Experts Internationaux
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OMEI
mai 7, 2021
1. Est-ce que vous pourriez vous présenter et me décrire votre parcours ?
Je suis Pierre Jean COULON, Membre du Bureau Directeur, ancien Président de la section Transports, Energie, Infrastructures et Société de l’Information du Comité économique et social européen (CESE) où j’ai été nommé il y a 11 ans. Mon parcours est jalonné d’expériences toutes plus enrichissantes les unes que les autres. Je milite à la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC)depuis plus de 40 ans, j’ai eu l’opportunité de participer aux Jeux Olympiques d’Albertville en 1992 en qualité de Président Régional de la Croix-Rouge Française.
Spécialisé sur les questions énergétiques et sensibilisé aux enjeux sur le développement durable, j’ai été également président de l’organisation non gouvernementale internationale Right to Energy SOS Future ainsi que conseiller expert auprès des Nations Unies.
En tant que membre fondateur de l’Ordre des Experts Internationaux (devenu par la suite Ordre Mondial des Experts Internationaux), je nourris une amitié de plus de 30 ans avec son président-fondateur, M. Jacques VIALAT.
2. Quels sont les faits marquants de votre carrière, quelles missions vous ont marqués ?
À l’échelle nationale, l’une des étapes marquantes de mon parcours a été la mise en place du RMI lorsque j’étais Président de la Caisse d’Allocations Familiales, cette aide financière a permis à de nombreuses personnes en difficulté, ou sans ressources, de pouvoir vivre.
Au niveau international, j’ai contribué à l’électrification de la ville d’Arlit au Niger, la société AREVA présente dans la région, a souhaité associer l’action économique et humanitaire. Cet engagement a permis de bâtir des écoles ainsi que des dispensaires, cette participation concrète au développement de la vie locale est une de mes plus belles réalisations.
J’ai eu l’honneur de rencontrer lors du Sommet de la Terre en septembre 2002, le président d’Afrique du Sud M. Nelson MANDELA ainsi que le secrétaire général des Nations Unies M. Kofi ANNAN.
C’est à cette occasion que j’ai pu assister au fameux discours de M. Jacques CHIRAC, ancien président de la république française, dans lequel il évoque sa phrase mythique “Notre maison brûle et nous regardons ailleurs”.
3. Quelle image avez-vous de l’OMEI ? Sur le long terme comment pensez-vous que l’Ordre peut s’intégrer au niveau des structures décisionnelles et avoir un impact auprès des donneurs d’ordre ?
En tant que membre fondateur de l’Ordre Mondial des Experts Internationaux, je suis très attaché à son développement. Selon moi, l’Ordre doit être une référence à la fois morale et éthique vis-à-vis de la profession d’expert. Il ne doit pas avoir comme priorité la recherche de missions mais plutôt mettre en avant les réflexions des experts.
4. Quelle est votre définition d’un expert et que pensez-vous qu’il puisse apporter pour répondre aux nouveaux défis ?
Je pense qu’à ce jour, l’expert doit pouvoir répondre aux 3 enjeux majeurs que sont :
Tendre vers le multilatéralisme : la création de grandes entités économiques et géographiques permettra d’avancer les uns avec les autres dans la concertation, c’est notamment ce que font déjà les grandes institutions internationales tels que la Banque Mondiale, le Fond Monétaire International, les Nations Unies, etc.
L’édifice mondial nécessite la coopération des nations, ensemble nous avançons mieux et plus vite que séparément.
Les enjeux climatiques et je parlerais plutôt du dérèglement climatique qui impacte considérablement nos vies et nous invite à repenser nos manières de consommer. Dans 10 ans, nous allons assister à des vagues de migrations climatiques et il faut mener un vrai travail sur le fond, faire prendre conscience de l’importance de nos ressources et mener des actions pour la sauvegarde de notre environnement. Les accords de Paris sont un premier pas vers la prise de conscience collective, les mesures doivent désormais être appliquées le plus rapidement possible.
Les enjeux numériques, la digitalisation est un défi important de notre époque, il faut que nous soyons capables de la comprendre et de la maitriser. La révolution énergétique nécessitera indéniablement les outils numériques. Je suis de ceux qui pensent que l’Homme doit prendre le pouvoir sur le numérique et non l’inverse. Nous sommes sensibles aux questions sur la digitalisation.
5. Avez-vous pu suivre nos dernières actualités sur le site de l’Ordre et les réseaux sociaux ?
Malheureusement non, je suis très pris par mes multiples engagements.
6. Pensez-vous que la plateforme Omei.Online est un outil judicieux pour favoriser la collaboration entre experts ?
La plateforme est judicieuse si elle permet d’apporter des informations aux experts, je ne vois pas cet outil comme uniquement un moyen de fournir des missions.
7. Souhaitez-vous contribuer au développement de l’Ordre ?
Je pense contribuer au développement de l’Ordre Mondial des Experts Internationaux en y apportant des réflexions. J’ouvre la possibilité qu’elles puissent donner lieu à des débats et des échanges entre experts. Je souhaite qu’il puisse être un espace constructif ou tout spécialiste dans un domaine particulier pourra enrichir son savoir et nourrir la vision d’autres confrères.
8. Si les conditions sanitaires le permettent, le prochain congrès aura lieu dans une ville hautement symbolique au niveau européen, Bruxelles : Pouvez-vous nous en dire quelques mots ? Comment voyez-vous cet évènement ?
La situation sanitaire actuelle complique l’organisation d’un évènement de cette envergure. J’ai proposé ce lieu car nous aurons la possibilité d’assister, de débattre et d’échanger avec des parlementaires européens.
Je souhaite donner l’opportunité à l’OMEI d’assoir sa position sur la scène européenne.
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