L’autosuffisance alimentaire d’un pays ou d’un territoire représente sa capacité à répondre aux besoins de sa population en produisant ses propres ressources alimentaires, garantissant ainsi une alimentation saine et nutritive sans dépendre des importations extérieures.
Les principes fondamentaux de l’autosuffisance alimentaire comprennent la diversification des cultures, l’investissement dans l’infrastructure rurale, la formation des agriculteurs, la promotion de la recherche agronomique, la gestion durable des ressources naturelles, les politiques de soutien aux agriculteurs et la gestion des risques.
Évaluer l’autosuffisance alimentaire d’un pays implique l’analyse de son bilan alimentaire, de ses indicateurs de production agricole annuelle, de son taux de dépendance alimentaire et de sa capacité de stockage alimentaire. Pour s’approcher de l’autosuffisance alimentaire, il est essentiel d’adopter un plan stratégique comprenant des objectifs clairs, des mesures concrètes et des moyens visant à renforcer la capacité du pays à produire suffisamment de nourriture pour sa population.
Les étapes clés de l’élaboration d’une stratégie alimentaire incluent l’analyse des besoins actuels, des ressources disponibles et de la production agricole, la définition d’objectifs et d’indicateurs de performance, l’identification des axes stratégiques, l’élaboration de plans d’action, la mobilisation des parties prenantes, l’établissement de réglementations et de normes, ainsi que la mise en place d’une politique de soutien aux agriculteurs.
En conclusion, le choix d’une politique alimentaire dépend des ressources disponibles, des conditions climatiques, des objectifs économiques, des capacités technologiques et financières, ainsi que des circonstances spécifiques de chaque pays. Une forte autosuffisance alimentaire est généralement privilégiée pour garantir la souveraineté alimentaire, l’indépendance économique et la stabilité politique.
Cependant, une autosuffisance partielle peut être choisie pour favoriser la diversification économique, les avantages comparatifs et la réduction de la pression sur les ressources locales.
Le choix entre ces deux variantes dépend des objectifs nationaux en matière de sécurité alimentaire, de développement économique et social, ainsi que des considérations environnementales, avec une approche équilibrée et adaptée à chaque situation spécifique.
Dr Gilles GOMEZ :
Docteur Ingénieur Géologue. Expert International, Président d’honneur de l’OMEI
Pilote de la Commission Environnement et Développement Durable de l’OMEI
M. Mostafa HASSANI :
Membre de la commission Environnement et Développement Durable de l’OMEI
Ingénieur Hydraulicien & Génie rural
Expert en développement agricole et rural, gestion de l’Eau