BEDOUINITE ET CHANGEMENTS URBAIN DANS LA VILLE DE M’SILA.

Voici une ville du sud-ouest de l’est algérien portant de profonds stigmates de la bédouinité.
Il s’agit bien ici de bédouinité que de ruralité, au sens large de terme, et tous les emprunts ou
transferts linguistiques conceptuels et autres signifiés usuels, sont inapproprié pour saisir l’homme,
le M’SILI dans son écosystème.


Cet écosystème dans la qu’el il s’insère et plus vaste que ne laisse paraitre la ville, cette grosse
bourgade de quelque 100 000 habitants. Elle n’a pas pu, ou voulu se défaire de steppe, cet espace
écologique ou vit essentiel de la ressource ovine algérienne. L’histoire de cet écosystème de quelque
36 millions hectares, et quelque 16 millions d’ovins a donné naissance, surtout dans les hauts-
plateaux, a des villes aux bien particularités bien singulières : singularité du parler, du modus vivendi
de la socio-culture en d’autres termes.


Cette singularité rythme le quotidien de la ville

Interrogé sur son mode de vie actuel, le M’SILI dira dans 57% des cas qu’il s’est sédentarisé dans ces
lieux pour des raisons d’emplois, et 25% seulement pour les commodités de l’habitat.
Cependant, il n’oubliera pas d’ajouter que « Enefç »-l’âme végétative, celle qui circule dans le sang et
que pour siège le foie, et soumise en permanence aux tentations, par opposition a l’âme sage, celle
qui s’apparente dans le monde de penser cartésien a la raison, et dont le siège est la cerveau- et
prête a partir.

De bourgade bédouine, dans les Années cinquante, en chef- lieu de sous préfecture (Daïra), la voila
subitement transformée par Forceps politique en chef-lieu de département(Wilaya).
En terme démographique M’sila comptait 8500 habitant en 1954, elle en compte 998168 habitants,
selon une enquête réalisée en 1998  (BEKRI, M- 1998).
Le taux de croissance urbaine après avoir culminé a plus de 8% en 1987, a tendance a ce tasser a
l’heure actuelle , par suite de la récession économique, il n’est plus en 1998 que de 4% (BEKRI, M-
1998).cette baisse significatives de la croissance urbaine, s’explique par la chute drastique de
l’emploi dans la ville.

Le secteur tertiaire conserve malgré tout ses 60% d’emplois du total, tandis que les secteur
secondaire licencie en masse ces travailleurs. Et développé ainsi des nouvelles formes de précarité de
l’emploi. De 35% en 1987, il n’emplois plus aujourd’hui que 8% de l’effectif total de la ville dans ce
secteur, la filière textile résiste bien a cette récession, pace qu’elle s’intègre dans la production locale
(laine). Le taux de chômage est de 35% en moyenne ; mais atteint plus de 40% dans certaines localité
de la wilaya.cet handicap majeur dans la mobilité sociale a considérablement réduit l’exode 
« bédouin » soit sédentarisation.

Le taux de sédentarisation était de 2% jusqu’à a la fin des années 80. Il n’est plus en 1998 que de
0.8% (BEKRI, M- 1998).L’habitat est un autre indice de évolution a M’sila jusqu'à la fin des années 80.
La construction en dur et l’utilisation de liant artificiel, le ciment a base d’Aluminate, de Silicate, Fer,
etc., a progressé nettement dans l’ensemble du cadre bâti pour atteindre 48%. Quelques 15% de
l’ensemble des constructions sont en « Toub » sorte de parpaing a base d’argile « Kaolin » , de

brindilles, de paille de céréales, le reste des constructions, soit plus de 20% sont en matériaux
hétéroclites.

Le premier type périclite, voire régresse par rapport au second type, qui se développe sous les
contraintes démographiques et économiques. Dans ces conditions de crise, l’espace urbain en tant
que trame de projection des activités socioculturelles, se fractionnent pour laisser apparaitre des
antagonismes sociaux.

Quelques 46% des constructions son relativement conservées en bon état, tandis que le reste se
dégrade sérieusement.
Seuls quelques nantis de la ville (20%) continuent a entretenir convenablement leur habitat.

Quelques références bibliographiques :
1- BEKRI M-1998 : Les effets économiques sur l’espace de M’SILA -Mémoire de fin de
Cursus ; institut des sciences de la terre, Université mentouri -Constantine.
2- P.D.A.U 1995- Plant de Développement et d’Aménagement Urbain pour la wilaya de
M’SILA.
3- Bureau d’Etude de la Wilaya (1994) –la Wilaya M’SILA par chiffres.

Talha TATAI
EXPT-INTERNT
Biskra
Algerie
05/02/2019

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